Depuis quelques jours circulent dans les réseaux sociaux, des rumeurs sur la mort supposée du président Paul BIYA. Elles ne sont pas fondés. Il s’agit d’une fausse information pour le moment. Car, au moment où vous lisez ces lignes, le président BIYA est en vie. D’ailleurs, il est en convalescence avec une assistance médicale dans son hôtel à Genève. Son fils Franck Biya et sa fille son à son chevet. Selon les sources de Afrique confidentielle, sa garde rapprochée cherche à tout prix à le ramener au Cameroun pour qu’il préside le prochain conseiller des ministres afin également de calmer les rumeurs folles sur sa mort. Seulement, jusqu’ici, ses médecins s’y opposent. Une source proche de son entourage affirme que le Président pourrait ne pas écouter les conseils de ses médecins en rentrant au Cameroun à tout moment.

Il faut rappeler que le Président Paul Biya a quitté Paris où il séjournait pour des soins intensifs pour se rendre à Genève. Il a posé ses valises à l’hôtel Intercontinental de Genève où il occupe une somptueuse suite présidentielle située au 17 ème étage avec une vue imprenable sur le lac de Genève.

D’ailleurs, sa fille Brenda Biya séjourne dans le même hôtel depuis plusieurs années au frais du contribuable camerounais.

Le président de l’assemblée nationale saisi pour constater la vacance du pouvoir

Me Tamfu Richard, avocat aux barreaux du Cameroun et du Nigéria, a officiellement saisi le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, pour qu’il sollicite le Conseil constitutionnel en vue de constater la vacance du pouvoir à la présidence de la République. Une démarche inédite motivée par l’absence prolongée du chef de l’État, Paul Biya, de la scène publique.

Me Tamfu Richard fonde sa requête sur l’article 38 de la loi de 2004 régissant le fonctionnement du Conseil constitutionnel, qui stipule que seul le président de l’Assemblée nationale peut saisir cette instance en cas de vacance à la présidence de la République. L’avocat argue que l’absence prolongée et inexpliquée de Paul Biya constitue une démission tacite. En effet, selon l’article 1(8) de la Constitution, le siège des institutions, y compris celui du président, doit être à Yaoundé, alors que Paul Biya a quitté le Cameroun le 2 septembre et n’y est plus revenu.

Cette situation politique provoquée par l’absence prolongée du président BIYA de son pays, pourrait déboucher sur une crise institutionnelle les jours où les semaines à venir.