Evariste Ndayishimiye, au centre, accompagné de sa femme Angeline Ndayubaha et du président Pierre Nkurunziza (DR)

La commission électorale du Burundi a validé 6 dossiers de candidature sur 10 pour la présidentielle du 20 mai prochain. Le dauphin du président Pierre Nkurunziza (qui ne se représente pas), Evariste Ndayishimiye serait favori du scrutin.

Il devrait se méfier du leader de l’opposition, Agathon Rwasa qui est à la tête d’une importante « force politique » qui ferait jeu égal avec le pouvoir en place. En vérité, la décision du président Nkurunziza de s’effacer brouille les cartes et rend flou la situation politique nationale.

Tellement Nkurunziza, par son comportement erratique et sa mainmise sur le pouvoir -il a échappé à un coup d’état, alors qu’il était en dehors du pays et a pu rentrer et reprendre « son bien »- domine le microcosme burundais. En toute logique, son dauphin désigné devrait s’imposer, s’il mouille le maillot pour lui.

Nkurunziza est imprévisible et cela laisse ouvert le jeu. Il faut souhaiter que le rendez-vous du 20 mai soit celui du retour démocratique authentique et permette au Burundi de tourner la page de l’instabilité chronique et des affrontement ethniques.

Le pays a beaucoup souffert et continue de panser ses blessures, dans un climat permanent de violence. Du reste la publication de la liste des candidatures ouvre la porte pour des recours aux candidats écartés.

Comme Domitien Ndayizyé, ancien président de la transition dont la candidature n’a pas été retenue. Ce qui est très curieux ! Il a deux jours comme les quatre autres recalés pour présenter un recours.