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Bureau de l’Envoyé spécial des Nations Unies au Burundi fermera ses portes le 31 mai, cinq mois après que le pays a ordonné la cessation de ses activités, a annoncé jeudi le Secrétaire général.

Question hautement politique, la présence de l’ONU est une source de tension depuis des années entre l’organisation et les autorités burundaises, qui ont contesté la nécessité d’une Mission d’observation du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le Bureau a été créé après que ce pays d’Afrique centrale, a été plongée dans une crise politique en 2015, lorsque le président de l’époque, Pierre Nkurunziza, s’est présenté pour un troisième mandat contesté, provoquant des violences qui ont fait au moins 1200 morts.

Le général Evariste Ndayishimiye a été élu en mai 2020 pour succéder à Nkurunziza, décédé en juin. Cependant, les enquêteurs de l’ONU ont déclaré en septembre que les violations des droits de l’homme se poursuivaient toujours, sous Ndayishimiye.

Le Burundi a notifié à l’ONU en novembre de l’année dernière que son Bureau serait fermé d’ici le 31 décembre, a déclaré jeudi, le Secrétaire général, Antonio Guterres , dans sa lettre au Conseil de sécurité. Mais les deux parties ont convenu que l’ONU avait besoin de plus de temps et ont opté pour le 31 mai.

Dans une déclaration adoptée à l’unanimité, le Conseil de sécurité a appelé le Burundi à la fin de l’année dernière, à «coopérer» avec l’ONU pour promouvoir la réconciliation nationale et l’Etat de droit.

«Il y a un travail important à faire pour faire progresser la réconciliation nationale, la promotion de l’Etat de droit et d’un système judiciaire indépendant et efficace», indique la déclaration.

Après la fermeture du Bureau de l’ONU, les Nations Unies devraient continuer à surveiller le Burundi via l’Envoyé spécial dans la région des Grands Lacs, le chinois Huang Xia.