Evariste Ndayishimiye, au centre, accompagné de sa femme Angeline Ndayubaha et du président Pierre Nkurunziza (DR)

 

Le candidat du pouvoir, le Général Evariste Ndayishimiye a remporté largement la présidentielle tenue le 20 mai avec plus de 68% des voix, selon des résultats officiels proclamés par la commission électorale nationale indépendante(CENI).

Le vainqueur va succéder au président Pierre Nkurunziza à la fin de son mandat, au mois d’août. Il va entamer, alors, un mandat de 7 ans. Le président sortant n’était pas candidat aux élections; il a soutenu Ndaytishimiye

Les généraux de l’Armée en ont fait de même, ce qui garantissait la victoire au candidat Ndayishimiye.

En l’absence d’observateurs internationaux, dans un contexte de violence politique endémique depuis 5 ans et de pandémie du covid 19, les candidats de l’opposition ne se faisaient aucune illusion.

Le mieux placé d’entre eux, Agathon Rwasa, a dénoncé les tricheries et autres manipulations du scrutin qui ont permis de déclarer vainqueur l’homme choisi par le régime.

Il devrait cependant, faire un recours auprès de la cour constitutionnelle, mais sans espoir de voir les résultats annoncés être remis en cause.

Si les élections se sont passées dans un calme relatif, bien des tracasseries ont été subies par les membres de l’opposition avant et, pendant la campagne électorale.C ’était joué d’avance !

La communauté internationale qui maintient le pays sous sanction a bien fait de ne pas avoir envoyé des observateurs sur place ; ce qui aurait crédibilisé un scrutin caricatural.

Les conditions n’étaient pas réunies pour organiser des élections démocratiques et transparentes au Burundi.

La situation politique et économique de ce pays qui fait partie des trois les plus pauvres du monde est catastrophique .Le covid 19 a fait empirer les choses. La présidentielle du 20 mai n’apporte, malheureusement pas aucune éclaircie.