Mieux vaut prendre les devants et quitter la cour pénale internationale (CPI) pendant qu’il est encore temps. C’est sans doute le raisonnement des autorités burundaises qui craignent l’enquête ouverte par le conseil des droits de l’homme de l’Onu le 30 septembre visant douze(12) personnalités du régime soupçonnées d’être impliquées dans les crimes perpétrés depuis avril 2015 dans le pays.
Déjà le 20 septembre un rapport de l’ONU a accusé le Burundi d’avoir causé de graves violations des droits de l’homme. Des crimes contre l’humanité sont dans la ligne de mire des enquêteurs onusiens.
La crise burundaise ne cesse d’empirer essentiellement du fait de l’intransigeance du président Pierre Nkurunziza qui dirige le pays de manière tyrannique.
Après avoir forcé pour imposer un troisième mandat anticonstitutionnel. Les violences déclenchées depuis lors n’ont jamais pu être stoppées. On dénombre déjà plus de cinq(500) morts et plus de deux cent soixante dix mille (270 000) exilés.
Conscients de devoir rendre compte de ces dérives sanglantes, les responsables du régime ont opté pour la fuite : retirer le Burundi de la CPI.
Mais cette manœuvre ne les met pas à l’abri car le retrait ne prend effet qu’un an après la date de notification.