L’armée du Burkina Faso n’arrive toujours pas à contrer les attaques terroristes

Une vingtaine de personnes ont été tuées vendredi lors de l’attaque d’un marché par « des individus armés non identifiés » dans l’Est du Burkina Faso.

Des individus armés non identifiés ont fait irruption dans le marché de bétail de Namoungou, village de la commune de Fada N’Gourma, et se sont attaqués aux populations. « Le bilan provisoire fait état d’une vingtaine de personnes tuées et de nombreux blessés », selon le gouverneur, le colonel Saidou Sanou, cité dans un communiqué relayé par l’AFP.

Les assaillants ont fait irruption dans le marché sur des motos et ont ouvert le feu sur les gens. Une opération de ratissage est en cours dans la zone, a affirmé le colonel Sanou, invitant la population à la « plus grande vigilance mais aussi à une étroite collaboration avec les forces de défense et de sécurité ».

Cette attaque meurtrière rappelle celle du marché de bétail de Kompienbiga, également dans l’Est du pays, qui avait fait une trentaine de morts fin mai. L’Est et Nord du Burkina Faso sont les régions les plus touchées par les exactions terroristes qui ont fait plus de 1.100 morts et plus d’un million de déplacés depuis cinq ans.

Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l’ordre du Burkina n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences djihadistes, malgré l’aide de forces étrangères, notamment de la France, présente dans le Sahel avec 5100 hommes dans le cadre de l’opération anti-terroriste Barkhane.

Les violences terroristes, mêlées à des conflits intercommunautaires, qui touchent le centre du Sahel, ont fait au total 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.