Une opération militaire conjointe, dénommée Taanli 3, menée par des militaires du Burkina Faso et du Niger, du 2 au 25 avril 2022, à la frontière entre les deux pays, a permis de neutraliser une centaine de terroristes. Trois bases djihadistes ont été détruites, de l’armement, des munitions et des véhicules ont été saisis au cours de ce raid, selon un communiqué des Etats-majors burkinabè et nigérien, publié lundi.
Selon le document de presse, cette troisième phase qui fait suite aux opérations Taanli 1 et 2, a été mise en place à Dori, dans le Nord-est du Burkina et a mobilisé d’importants moyens, notamment plusieurs centaines de soldats, des unités terrestres et des moyens aériens de surveillance et de combats.
L’opération menée avec succès a permis de neutraliser une centaine de terroristes et d’en interpeler 40 autres. Les soldats en ont profité pour distribuer 200 tonnes de vivres et des médicaments aux populations civiles, précise le texte.
Dimanche, le ministère burkinabè de la Défense avait publié un communiqué, réfutant de « graves allégations », faisant état de probables exactions de civils dans cette partie de l’extrême Nord du Burkina où s’est déroulée l’opération.
Quoi qu’il en soit, les deux pays se félicitent de leur bonne collaboration et de « l’excellence de la coopération militaire » entre le Burkina et le Niger, souligne le communiqué.
Le gouvernement de transition du Burkina qui entend faire de la lutte contre le djihadisme une priorité, veut ainsi consolider ces bonnes relations avec ses voisins et partenaires. C’est d’ailleurs dans ce sens que la Présidence a annoncé, lundi, l’envoi d’émissaires, le week-end dernier, à Bamako, pour rencontrer le colonel Assimi Goïta, chef de la transition malienne.