Au moins six soldats et 34 supplétifs civils de l’armée du Burkina Faso ont été tués, samedi, lors d’une nouvelle attaque de djihadistes présumés dans le Nord du pays, indique un communiqué du gouvernorat de Ouahigouya, publié hier dimanche.
Selon le communiqué, un détachement de militaires et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), « a été la cible d’une attaque par des hommes armés non identifiés samedi (…) aux environs de 16 heures », près du village d’Aorema. « Le bilan provisoire de cette attaque » est de « 40 décédés parmi lesquels six militaires et 34 VDP », précise le texte.
Par ailleurs, des blessés au nombre de 30, ont été pris en charge au Centre régional universitaire. « Leur état est stable », selon le gouverneur Kouilga Alber Zongo.
C’est le détachement militaire et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), installé à 15 kilomètres de Ouahigouya qui été la cible de cette attaque. Leur base est située au niveau de l’aérodrome de la ville.
Les militaires et VDP «ont été surpris par des tirs d’armes lourdes, alors qu’ils revenaient de mission », souligne une source sur place.
Une attaque qui intervient alors que les forces armées burkinabè ont lancé une vaste opération dans la région de la Boucle du Mouhoun, à côté de celle du Nord.
Cette offensive anti-terroriste, appelée «Kapidougou » (la ruche), mobilise près de 800 combattants et des moyens terrestres et aériens. Une opération conjointe avec les forces armées maliennes qui ratissent de l’autre côté de la frontière.
Il y a un peu plus d’une semaine, une double attaque dans deux villages situés à 5 kilomètres de la commune de Seytenga, près de la frontière avec le Niger, dans la région du Sahel, avait fait au moins 44 morts. Trente-et-une personnes avaient été tuées dans le village de Kourakou et treize autres dans celui de Tondobi.
Le Burkina Faso est pris, depuis 2015, dans une spirale de violences attribuées aux groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique (EI), qui ont fait près de 12.000 morts (civils et militaires), selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés internes.