Le Burkina Faso est l’un des pays africains les plus touchés par le terrorisme

Une dizaine de civils ont été tués par un groupe terroriste, samedi, dans le village de Namsiguia, au Nord-ouest du Burkina Faso, dans la province du Bam, près de la frontière avec le Mali. Les ressortissants de ce village, assiégé depuis plusieurs semaines par des hommes armés, avaient pourtant lancé un appel au secours en début de semaine dernière sur les risques qu’encouraient les populations de cette localité.

C’est vers 7 h, samedi, que des hommes armés, membres d’un groupe terroriste, ont attaqué le village de Namsiguia, non loin de la frontière malienne, rapportent, en effet, des témoins sur place, cités par RFI.

Les assaillants, fortement armés, ont d’abord saccagé les stations relais des opérateurs de téléphonie, paralysant, ainsi, toutes les communications, ont indiqué des sources sécuritaires. Ils ont ensuite attaqué plusieurs boutiques et magasins qui ont été pillés et incendiés. De nombreux dégâts ont été notés après leur départ du village où ils sont restés jusque vers 14h.

Ce n’est qu’à ce moment-là, après que les assaillants soient déjà partis, que les villageois ont pu lancer des appels au secours, toujours selon les sources sécuritaires, qui indiquent que « de nombreuses familles sont toujours sans nouvelles de leurs proches ».

Toutefois, aucun bilan n’a, pour l’heure, été publié par les autorités après ce nouveau massacre.

Les habitants du village ont souligné que les groupes armés ont élaboré une stratégie d’étouffement de leur localité, en procédant par l’occupation des points sensibles, notamment les points d’eau, les barrages et les grands axes routiers.

« Namsiguia a connu le plus grand nombre d’attaques avec une trentaine d’incursions d’hommes armés » dans le village, soulignaient déjà, lundi dernier, les ressortissants du village, lançant ainsi un appel aux autorités sur la situation de leur localité.