Le Burkina Faso continue de subir de lourdes pertes en vies humaines, avec les attaques jihadistes incessantes qu’il subit depuis 2015.

1400 personnes ont été tuées et plus d’un million déplacées, dans le pays.

Les moyens modestes de l’Etat qui se reflètent dans la faiblesse de l’Armée empêchent une riposte efficace contre les terroristes.

Ces derniers considèrent ce pays comme le maillon faible du dispositif du G5 sahel, avec le Nord Mali et le Niger.

En vérité ces trois Etats, parmi les plus déshérités du monde, n’ont pas les moyens de faire face, notamment dans la zone des « trois frontières » ciblées, et pour cause, par les jihadistes.

Le Burkina est aussi dans l’œil du cyclone  depuis le départ du pouvoir de Blaise Compaoré en 2014. Ce dernier s’était spécialisé, si on peut dire, dans le business de la négociation pour la libération des otages.

C’est peut-être pourquoi, son régime était épargné.

Son successeur, Kaboré, démocratiquement élu et récemment réélu, ne bénéficie d’aucune « reconnaissance » de la part des criminels terroristes, preneurs d’otages et assassins de civils.

Que faire, pour aider le Burkina : renforcer ses forces de défense et de sécurité, lui faire bénéficier davantage des actions de la force Barkhane, des dispositifs du G5 Sahel et, surtout investir dans le développement économique et social.

Cela est aussi valable pour le Niger et le Mali.

La guerre contre les terroristes est aussi une lutte contre l’extrême pauvreté et le désespoir qui tuent les populations et font basculer de nombreux jeunes, dans tout le Sahel et au Nigéria notamment, dans les rangs des terroristes.

Cette dimension du combat anti-jihadiste est fondamentale et un seul pays ne peut aider à la prendre en charge.

La fameuse « aide au développement », avec beaucoup plus d’effet d’annonce que de réalisations concrètes profitables aux plus démunis, doit être repensée et renforcée pour soulager, effectivement les populations.

Si l’Occident ne fait pas une analyse concrète de la situation concrète et revoie ses modes opératoires dans le Sahel, il va vers des désillusions encore plus grandes.

Le G5 sahel et Barkhane ne suffisent pas.

En attendant, les populations du Nord Burkina vont continuer de souffrir le martyr, comme celles du Niger, du Mali et du Nigéria, en Afrique de l’Ouest.