L’ancien président burkinabé Blaise Compaoré

Trois anciens proches de l’ex-président Blaise Compaoré, renversé en 2014 après 27 ans au pouvoir, ont déposé leurs candidatures aux élections présidentielles. Ces dernières auront lieu le 22 novembre 2020 au Burkina Faso.

Au total, une dizaine de candidats, dont le président sortant Roch Marc Christian Kaboré, lui-même ancien baron du régime avant de le quitter, ont déjà déposé leurs dossiers. Le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, devrait le faire vendredi.

Parmi les candidats espérant profiter d’un sentiment de nostalgie envers l’ancien régime, Eddie Komboigo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti fondé par Blaise Compaoré, et Kadré Désiré Ouédraogo, ancien Premier de Compaoré, font partie des favoris du scrutin, selon l’AFP.

« Nous recherchons le pouvoir pour servir le peuple et non nous servir, après avoir constaté une gouvernance catastrophique après les évènements du 30 et 31 octobre 2014 », a déclaré Eddie Komboïgo, ancien député très influent et réputé très proche de la famille Compaoré.

En vertu d’une loi interdisant la candidature de ceux qui avaient soutenu la modification de la Constitution désirée par Compaoré pour se représenter, le CDP avait été privé du scrutin en 2015.

« Le CDP est prêt aujourd’hui à garantir la vie de nos populations, le retour de la paix, travailler à une réconciliation nationale et une relance de l’économie, qui intègre la recherche de l’emploi notamment pour la tranche féminine et jeune », a affirmé Komboigo. Ancien Premier ministre de Compaoré, Kadré Désiré Ouédraogo, candidat du mouvement « Agir ensemble » a lui aussi déposé sa candidature.

Autre proche de Blaise Compaoré candidat: Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération – Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), ancien parti unique au pouvoir jusqu’en 1990 et qui est devenu le principal parti allié du régime Compaoré. Il avait été également exclu de la présidentielle 2015.

Troisième de la présidentielle 2015 avec 3,09% des voix – ce qui lui avait valu un poste de ministre – Tahirou Barry se présente à nouveau. Plusieurs formations d’opposition dont le CDP et Agir Ensemble, ont signé un accord pour soutenir, en cas de second tour, le candidat de l’opposition arrivé en tête au premier.