Paris persiste et signe et refuse de remplacer son ambassadeur au Burkina Faso malgré une demande du gouvernement burkinabè de faire remplacer Luc Hallade, a annoncé la diplomatie française.
« Je voudrais exprimer mon soutien et notre soutien à notre ambassadeur et à tout le personnel de l’ambassade, qui font un travail remarquable dans des conditions qui, comme vous le savez, sont difficiles », a déclaré aux médias Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères.
Une source diplomatique française a indiqué qu’à ce stade, Paris n’envisageait pas de retirer son émissaire et évaluait toujours l’objectif de la demande du Burkina.
En décembre, le gouvernement de Ouagadougou a envoyé une lettre demandant le départ de l’ambassadeur de France.
Le ministère français des Affaires étrangères a affirmé plus tôt cette semaine avoir reçu une lettre des autorités burkinabé en décembre demandant le départ de l’ambassadeur de France du Burkina Faso – une décision qui, pour le Quai d’Orsay, est inhabituelle.
Les relations entre la France et le Burkina se sont détériorées après des coups d’État militaires répétés. Les protestations des opposants à la présence militaire française se sont multipliées, en partie liées au sentiment que la France n’a pas fait assez pour combattre une insurrection islamiste qui s’est propagée ces dernières années à partir du Mali voisin.
La France conserve quelque 400 forces spéciales basées au Burkina Faso. Elle a retiré ses forces du Mali en 2022, après que la junte militaire a conclu un accord avec le groupe privé russe Wagner, pour opérer dans le pays.
Un responsable du ministère français de la Défense a déclaré qu’il n’y avait pas encore de décision sur le retrait de ses forces spéciales du Burkina Faso, mais que toutes les options étaient sur la table dans le cadre d’un examen français de ses opérations militaires en Afrique qui doit être conclu au plus tard cette année.