Le Burkina a vécu ce jour une « révolution de caserne »,la junte putschiste au pouvoir depuis janvier 2022,changeant de chef,pour imposer un nouvel homme fort ,Ibrahim Traoré à la tête du pays.
Damiba a été mis à l’écart par ses « troupes » qui l’ont poussé à la retraite d’office.
Les frontières terrestres et aériennes sont fermées, le gouvernement dissout et toutes les manifestations suspendues.
La télévision nationale dont le signal avait été coupé ,a diffusé la nouvelle ,pour informer les burkinabè de l’avènement de Ibrahim Traoré à la tête du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration).
Ainsi, le changement d’hommes ne signifie rien d’autre qu’une « révolution de palais »,la junte continuant de s’accaparer du pouvoir ,en redistribuant les rôles en son sein.
La vérité est que ces militaires comme ceux du Mali et de Guinée Conakry n’ont pas les moyens ,ni la compétence pour manager le pouvoir d’Etat.
Putschistes maliens et burkinabè n’ayant aucune possibilité réelle de combattre efficacement les terroristes jihadistes et de restaurer la sécurité nationale.
Un changement d’homme n’est pas la solution, à moins que Traoré ne se décide à utiliser la « méthode Compaoré », c’est-à-dire à s’entendre avec les terroristes.
Tant que Compaoré était aux commandes ,il n’y a pas eu le déferlement d’attaques qui tient en otages les citoyens burkinabè.
Les assassinats sont légions et l’insécurité, comme au Mali ,gangrène tout le territoire national.
La junte burkinabè comme celle malienne ,essaie de trouver des boucs-émissaires pour ne pas assumer son échec .
La mascarade ne va pas prospérer car les terroristes savent que l’armée est faible et que les putschistes n’ont aucune légitimité, chez eux au Mali et en Guinée.
La démocratie n’est peut-être pas la solution miracle, mais elle permet de mobiliser le peuple pour faire face aux criminels jihadistes.
Actuellement le Burkina, pays extrêmement pauvre et désorganisé, est bien le maillon faible de la sous-région.
Ses putschistes, il faut le reconnaître ,sont les moins liberticides et c’est pourquoi, la CEDEAO semblait les ménager un peu, en ce qui concerne les sanctions.
Le problème est qu’ils sont comme les autres, illégitimes, inefficaces et sans solution.
Ce deuxième coup d’Etat, dans le coup d’Etat,rappelle curieusement ce qui s’est passé au Mali et qui a permis à Assimi Goita de faire main basse sur tout le pouvoir.
Même s’il faut préciser que Bamako ne contrôle plus qu’une petite portion de l’immense territoire malien.
A quoi servent donc ces pouvoirs kaki qui refleurissent dans des pays comme le Burkina, le Mali et la Guinée qui les ont déjà expérimentés dans un passé récent. Sans succès !
Avec ou sans mercenaires, ces militaires putschistes sont des patriotes de pacotille et de vrais prédateurs, seulement intéressés par la jouissance des moyens qu’offrent la mainmise sur le pouvoir d’Etat.
La CEDEAO et l’UA doivent sanctionner ces putschistes avec rigueur et sévérité…
Sans états d’âme !