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L’explosion d’un stock de dynamite sur un site d’or artisanal a tué au moins 59 personnes dans la région du Sud-ouest du Burkina Faso. Un lourd bilan.

Au moins cinquante-cinq personnes ont été tuées et autant de blessées hier lundi dans l’explosion d’un stock de dynamite sur un site artisanal d’extraction d’or dans le Sud-ouest du Burkina Faso.

L’accident s’est produit hier lundi après-midi sur le site d’orpaillage de Gomgombiro (Sud-ouest). « Nous avons 55 corps sur le site », a déclaré le Haut-commissaire de la province du Poni Antoine Marie Sylvanus Doamba, qui s’est rendu sur les lieux du drame.

La télévision nationale du Burkina Faso a de son côté annoncé un bilan provisoire de 59 morts.

« Les victimes ont été tuées par une explosion occasionnée par un incendie sur une zone d’entreposage de bâtons de dynamites de contrebande » qui fait aussi « office de marché sur le site d’orpaillage », a expliqué un habitant de Gomgombiro, cité par l’AFP.

Il a décrit des « scènes d’horreur », des arbres déracinés ou calcinés et un « large cratère » sur les lieux du drame.

Selon une source judiciaire, le procureur du Faso s’est rendu sur les lieux pour les constatations d’usage, et “une enquête à été ouverte pour déterminer les circonstances” du drame.

Vendredi, deux personnes ont été tuées dans un éboulement survenu dans un site d’or artisanal dans le village de Kollo, dans le Sud du pays.

 

Malgré l’interdiction de l’orpaillage, provoquant régulièrement des éboulements meurtriers, les autorités peinent à contrôler l’exploitation sauvage de l’or, exercée par 1,2 million de personnes, selon des chiffres officiels.

 

Bien qu’en baisse, la production d’or est devenue en une douzaine d’années le premier produit d’exportation du Burkina Faso, dont le principal produit d’exportation était auparavant le coton.

 

Le secteur aurifère officiel compte quelque 15.000 emplois directs et 50.000 emplois indirects. Mais le sous-secteur artisanal, aussi appelé orpaillage, emploie 1,5 million de personnes, et génère une production annuelle supplémentaire d’environ 10 tonnes d’or, selon le ministère des Mines.