Les opérateurs des services de communication électronique au Burkina Faso sont désormais obligés de conserver les données de trafic et de localisation, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouedraogo.
Lors du Conseil des ministres tenu mercredi en séance ordinaire sous la présidence du Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition, plusieurs dossiers importants pour la bonne marche de la Transition ont été examinés et adoptés, a souligné M. Ouedraogo.
Il a précisé dans ce sens qu’au titre du ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, le Conseil a adopté un décret portant obligation pour les opérateurs des services de communication électronique de conserver les données de trafic et de localisation sur les services qu’ils offrent.
Ce décret qui est une relecture de celui adopté en mars 2023, vise à encadrer la conservation de ces données qui peuvent servir dans le cadre des investigations menées par les autorités judiciaires, a-t-on expliqué.
Les principales innovations sont, entre autres, la clarification des informations qui peuvent être collectées et conservées, et surtout la limitation du délai dans lequel les opérateurs doivent répondre aux requêtes des autorités judiciaires.
Pour le compte du même ministère, le conseil a adopté un avant-projet de loi sur la sécurisation des systèmes d’information.
Son adoption, selon le gouvernement, vise non seulement à doter le pays d’un instrument juridique pour encadrer le cyber espace mais aussi à encadrer les activités de tous les prestataires impliqués dans la sécurisation des systèmes d’information.