Umaro Sissoco Embalo, président de la Guinée Bissau

En visite au Burkina Faso, le président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Umaru Cissoco Embalo, s’est félicité des « progrès » sur la question de la sécurité dans le pays, touché par des attaques djihadistes récurrentes depuis quelques années maintenant.

De retour de la Guinée où il a dirigé une mission de la Cédéao sur la question de la transition, mercredi dernier, le président de la Guinée-Bissau, porté à la tête de l’institution sous-régionale le 3 juillet dernier à Accra, a félicité, hier dimanche, le gouvernement du Burkina pour « les progrès sur le terrain », estimant que les attaques ont « un peu » diminué.

S’exprimant lors d’un point de presse à la suite d’une rencontre avec le président de la transition burkinabè, Paul Henri Sandaogo Damiba, le président en exercice de la Cédéao a ajouté que « la question sécuritaire, ce n’est pas seulement une question du Burkina Faso, c’est une question sous-régionale ».

Le président Embalo a aussi abordé la question du délai de la transition dans le pays, qu’il a qualifiée de « très importante ».

« Les axes que nous pensons les plus importants et sur lesquels le gouvernement de transition doit se focaliser, c’est le défi sécuritaire, les questions humanitaires, le retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il dit.

La Cédéao et les nouvelles autorités burkinabè sont tombées d’accord début juillet sur une transition de 24 mois, avant un retour à l’ordre constitutionnel.

Le Burkina Faso est la cible d’attaques djihadistes, depuis 2015, attribuées à des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique. Des violences qui ont fait des milliers de morts et près de deux millions de déplacés.

Le président Roch Marc Christian Kaboré accusé d’avoir été incapable de mettre fin à cette spirale de violence, a été renversé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, en janvier dernier.

Toutefois, les attaques meurtrières continuent dans le pays. La dernière en date est le massacre de Seytenga (Nord) en juin dernier, qui avait causé la mort de 86 civils.

La visite du nouveau président en exercice de la Cédéao au Burkina Faso s’achève aujourd’hui, lundi.