Une prime d’opération, d’alimentation ou encore de prise en charge des soins de santé. Voilà, entre autres, ce à quoi auront droit les Volontaires pour la défense de la patrie au Burkina Faso. Le gouvernement a publié le document signé par les ministres de la Défense et de l’Economie et des finances, révélant les avantages financiers et en nature qui leur sont accordés.

Selon le document, chaque volontaire aura une rémunération 60 000 FCFA par mois (environ 90 euros), pendant toute la durée de son contrat d’un an renouvelable. Il y a aussi une allocation pour l’alimentation réservée aux VDP qui interviennent dans la totalité du territoire.

Par ailleurs, les groupes de Volontaires pour la défense de la patrie auront entre 200 000 et 300 000 FCFA (entre 305 et 457 euros) pour l’achat du carburant et la maintenance des véhicules mis à leur disposition.

Autres avantages réservés à ces volontaires placés sous la coupe de las Brigade de veille patriotique au ministère de la Défense, des assurances risque dans l’éventualité d’une blessure au combat. Une prise en charge des soins est également prévue. En cas d’invalidité du volontaire, une allocation de 30 000 FCFA (45 euros) lui sera versée chaque mois durant cinq ans.

Si le volontaire décède, l’État burkinabè paiera les frais d’inhumation fixés à 100 000 francs CFA. Les ayants droits, les proches des VDP tués bénéficieront d’une assistance financière unique d’un million de FCFA.

La junte militaire au Burkina Faso a transmis à la France, mardi dernier, une demande de retrait de ses troupes déployées dans le pays dans un délai d’un mois.

Les autorités du Burkina ont récemment déclaré vouloir assurer leur souveraineté, notamment leur défense territoriale grâce à leur armée et l’appui de 90 000 Volontaires de la patrie recrutés par l’Etat.

Mais le Burkina s’est rapproché de la Russie depuis le coup d’Etat de septembre 2022. Toutefois, la junte au pouvoir se défend d’avoir conclu un accord avec le groupe paramilitaire russe Wagner.

Depuis 2015, le Burkina fait face à des attaques djihadistes récurrentes, notamment dans le Nord du pays. Entre le 4 avril 2015 et le 31 mai 2020, l’Observatoire pour la démocratie et les droits de l’homme (ODDH) répertorie 436 militaires burkinabés tués et 310 blessés, 1 219 civils tués et 349 blessés par les djihadistes.