L’horreur ressurgit au Burkina Faso où une attaque a été perpétrée dans la nuit du lundi au mardi 5 octobre dernier, visant un convoi de déplacés internes qui tentaient de rejoindre leurs villages dans la région du centre Nord. Le bilan est lourd selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, cité par RFI, qui déplore au moins 25 morts, alors que 20 sont portés disparus, selon les autorités locales.

Le convoi était composé d’une vingtaine de personnes, à bord de motos et de tricycles, qui avaient fui les attaques des groupes armés. Alors qu’elles pensaient à une accalmie, elles tentaient ainsi de rejoindre leur village d’origine, emportant avec elles des vivres, selon la même source. 

Mais c’est à une dizaine de kilomètres de Pissila que le convoi est tombé dans une embuscade. Selon un témoin blessé par balles, cité par le média français, seuls les hommes ont été pris pour cibles dans l’attaque, alors que les enfants et les femmes ont été épargnés par les terroristes. Il ajoute que les hommes pris en otage ont été séparés en deux groupes et c’est vers 23 h qu’ils ont été visés par les tirs.

Aucun corps, ni survivant retrouvé

Les forces de défense et de sécurité sont encore sur le terrain, recherchant d’éventuels survivants ou des corps des victimes. Mais selon une source locale, la vingtaine de personnes enlevées restent toujours introuvables pour l’heure. «Aucun survivant ni corps n’a été retrouvé pour le moment », déclare-telle. 

Toutefois, quelques rescapés ont réussi à aller au bout du voyage et à rejoindre Pissila. Pour le moment, aucune réaction officielle n’a été notée après cette sanglante attaque qui, une fois de plus, a visé des civils. Seul le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a publié un communiqué pour condamner fermement cette attaque contre des civils.

Entre avril 2015 et février 2019 près de 201 attaques terroristes ont été perpétrées au Burkina Faso, selon lefaso.net. Près de 558 personnes ont été tuées dans ces attaques dont 446 civils.