Dans un décret publié dans la nuit du vendredi à samedi, la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso après le coup d’Etat du 24 janvier dernier, a annoncé la mise en place d’un Commandement des opérations du théâtre national, le COTN. Une grosse innovation dans l’armée burkinabè, puisque la nouvelle structure aura presque les pleins pouvoirs dans sa marge de manœuvre.
Après la nomination d’un nouveau chef des renseignements, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), la junte militaire au pouvoir, a donc mis en place le COTN.
Selon le décret publié à cet effet, le nouveau centre de commandement «exerce son autorité sur l’ensemble des forces de défense et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la patrie». Il opère également sur tout le territoire burkinabè, y compris « les frontières terrestres et aériennes ».
Toujours selon le décret, ce nouveau commandement a autorité pour prendre toute mesure nécessaire, « y compris les restrictions de liberté, de circulation et l’interdiction de certains moyens de déplacement ».
Désormais, militaires, policiers, gendarmes, douanes et eaux et forêts, sont placés sous un commandement unique qui peut réorganiser toutes ces forces en fonction de ses objectifs tactiques.
Une mesure qui vise une meilleure coordination des actions pour une meilleure efficacité des actions militaires et qui devrait réduire sensiblement les querelles notées dans l’armée dernièrement.
Pour rappel, le Burkina Faso a échappé à des sanctions de la Cédéao lors de son sommet de jeudi dernier, à Accra. Mais l’organisation sous-régionale attend la publication d’un chronogramme clair pour une transition rapide du pouvoir à Ouagadougou.