Une Commission créée par la junte qui a pris le pouvoir au Burkina Faso le mois dernier, a proposé une période de transition de 30 mois avant que le pays ne revienne à un régime civil , ont indiqué jeudi des sources militaires et gouvernementales.
La Commission « propose une transition de 30 mois », dirigée par le chef de la junte, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a indiqué à l’AFP une source militaire.
Il suggère également “la mise en place d’un petit gouvernement et d’un organe législatif” avec un maximum de 20 et 50 membres respectivement, a indiqué la source militaire à l’AFP.
La proposition a été confirmée par une source proche de la Présidence, qui a précisé que des « élections générales inclusives » se tiendraient après la période de transition.
L’un des pays les plus pauvres et les plus instables du monde, cet État enclavé du Sahel, a été secoué par l’éviction le 24 janvier de son président élu, Roch Marc Christian Kaboré.
Des soldats en colère contre sa gestion d’une insurrection djihadiste sanglante de six ans ont pris le contrôle.
Damiba, a prêté serment le 16 février en tant que président, chef de l’État et commandant suprême des forces armées pour une période intérimaire – une question clé qui reste indéfinie-.
Le Burkina est devenu le troisième pays d’Afrique de l’Ouest, après le Mali et la Guinée, à subir un putsch militaire en moins de 18 mois.
Le Mali et la Guinée ont été frappés de sanctions sévères par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour le retard accusé dans le retour à un régime civil.
Le Burkina, comme ces pays, a été suspendu des instances de la CEDEAO.
Mais jusqu’à présent, il a échappé à une sanction plus large, à la suite de discussions avec des émissaires qui ont rendu compte d’une attitude positive de la junte.