La Cour de Cassation du Burkina a annulé ce jeudi 29 avril les mandats d’arrêt à l’encontre de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et de Blaise Compaoré, ex-chef de l’Etat du Burkina.

La fin de tensions inutiles préjudiciables

Le motif invoqué est « un vice de forme ». Quoiqu’il en soit, cette mesure de bon sens en ce qui concerne Guillaume Soro va réchauffer les relations entre les deux voisins que sont le Burkina et la Côte d’Ivoire.
En effet la décision d’émettre un mandat d’arrêt contre le président du Parlement ivoirien était pour le moins irréfléchie car nul ne pouvait imaginer qu’elle puisse aboutir. Elle ne pouvait donc que susciter des tensions inutiles préjudiciables au Burkina car la Côte d’Ivoire est la puissance économique incontestable de l’Afrique de l’Ouest francophone.

Décisions inspirées

C’est le pays des hommes intègres qui allait plus pâtir d’une détérioration des relations bilatérales. La politique est d’abord et avant tout une affaire de réalisme.

En ce qui concerne l’ex-président Compaoré, la décision est aussi inspirée, surtout au vu du choix politique du président Alassane Ouattara de lui octroyer la nationalité ivoirienne, mettant ainsi en évidence sa volonté de le protéger de tout ennui judiciaire. Il faut savoir privilégier la paix sociale et les relations de bon voisinage.

 

 

Image : A gauche : Guillaume Soro, président de l’Assemblé nationale de Côte d’Ivoire © The Daily Maverick – Play mediaCapture d’une trame issue de cette vidéo, CC BY 3.0, via Wikimedia Commons. | A droite : Blaise Compaoré, ancien président de la République du Burkina Faso.
Tous deux ont vu la levée de leurs mandats d’arrêt respectifs par la Cour de Cassation.