Elections au Bénin (archives)

Ganiou Soglo, l’un des vingt candidats à l’élection présidentielle d’avril prochain au Bénin, a été blessé par balles dans la nuit de vendredi à samedi. La police vient de diligenter une enquête.

Ganiou Soglo est actuellement hospitalisé aux urgences du Centre hospitalier universitaire Hubert Maga, le plus grand hôpital public de Cotonou. « Je compte aller jusqu’au bout », a-t-il déclaré à la chaîne TV5Monde, voulant rassurer ses partisans sur son état de santé. 

Ganiou Soglo se rendait dans la soirée à sa ferme de Zinvié, à 35 kilomètres de Cotonou, lorsque son véhicule a essuyé des tirs par des individus non-identifiés qui ont pris la fuite dans la nuit du 5 au 6 février. Plusieurs titres de la presse béninoise parlaient ce samedi 6 février d’une « embuscade ». Les jours de Ganiou Soglo, fils de l’ex-président Nicéphore Soglo, ancien député et ministre, aujourd’hui dans l’opposition au président Patrice Talon, ne seraient pas en danger selon ses proches. 

« Il a été blessé à l’épaule par balles, mais son pronostic vital n’est pas engagé », a indiqué un membre de sa famille, cité par l’AFP. « A l’heure actuelle les balles n’ont pas encore été extraites », toujours selon cette même source. 

Le gouvernement ouvre une enquête

« Ganiou Soglo sera évacué probablement au Maroc pour l’extraction de la balle logée derrière son cœur ». « Les médecins ont indiqué que son opération ne peut se faire à Cotonou », mais cette « évacuation sanitaire ne se fera pas avant les 48 prochaines heures », a précisé la même source.

 « J’ai une balle qui s’est logée dans le thorax, non loin du coeur. Je ne peux pas dire que je suis en forme mais je suis vivant », a confié l’opposant à TV5Monde.  Le candidat se veut combatif. « Je vais me soigner et je vais rentrer pour battre campagne. Dans tous les cas je serai candidat »confie Ganiou Soglo. 

Début février, Ganiou Soglo avait été l’un des premiers représentants de l’opposition à déposer son dossier de candidature à la présidentielle d’avril prochain auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement, Alain Orounla, a « déploré et condamné l’atteinte portée à l’intégrité physique de [son] compatriote Ganiou Soglo, agressé dans la nuit du vendredi 5 février »

Souhaitant un « prompt rétablissement » à la victime, le gouvernement « s’assure de la diligence des investigations promptement entreprises par la police afin d’élucider les circonstances et les mobiles de cette agression et d’en appréhender les auteurs ».