Après la bataille pour l’obtention du récépissé d’existence légale, l’opposition béninoise, et surtout le parti Les Démocrates de l’ancien chef d’État Boni Yayi, ouvrent la polémique sur les conditions de l’organisation de l’élection présidentielle du 11 avril 2021.
Le parti d’opposition exige l’audit du fichier électoral et l’application immédiate des décisions rendues par la Cour africaine des droits de l’Homme, qui demande au gouvernement d’annuler plusieurs réformes politiques, selon RFI.
C’est juste après la reconnaissance officielle de son parti que l’ancien président, Thomas Boni Yayi, a ouvert les hostilités en réclamant devant ses militants du parti Les Démocrates un scrutin présidentiel « inclusif, apaisé et transparent ».
Pour le parti d’opposition, la liste électorale est « pas fiable » et mérite un « audit indépendant ». Le parti de l’ex chef de l’Etat Boni Yayi justifie sa requête par le fait que l’instance qui pilote la liste ne compte aucun membre de l’opposition.
Une requête qui « fait rigoler », réplique le président de la Commission des lois de la majorité, Orden Alladatin, cité par RFI. Il rappelle que la liste électorale permanente informatisée (Lépi) a été mise en place par Boni Yayi pour dix ans. « Nous n’y avons pas touché », se défend-il.
Ce mardi 29 décembre, la Commission électorale va présenter le fichier électoral aux institutions impliquées dans l’organisation du vote. L’opposition a formulé d’autres exigences, comme le retour des exilés et la tenue d’assises nationales.