Patrice Talon, Président de la République du Bénin

38%  de taux de participation,28 députés de l’opposition élus (tous membres du parti de l’ancien président Yayi Boni) sur 109,les résultats des dernières législatives béninoises constituent une relative avancée démocratique dans  un pays où ,le système pluraliste est cadenassé, depuis  2016 avec l’avènement de Patrice Talon.

Ce dernier qui avait promis de ne faire qu’un mandat, a fait le vide « oppositionnel » autour de lui, poussant à l’exil les opposants ou les réduisant au silence au bercail.

Ces élections législatives ont permis une percée de l’opposition pro-Boni qui sera la seule à challenger  les pro-Talon ,81 députés, soit 74%.

Avec cette majorité plus que confortable ,il peut continuer à dicter sa loi.

 

La mainmise de Talon sur le Bénin ,naguère, une des vitrines démocratiques de l’Afrique ,est une énigme.

Comment la « classe politique » de  ce pays réputé pour ses cadres, ses intellectuels (l’ex-quartier latin de l’Afrique francophone) ,a-t-elle sombré. Et a courbé l’échine face à un dictateur, certes milliardaire, mais pas omniscient ?

Question de lâcheté ,de complicité, de corruption,certes. Mais ,il y a une démission collective qui interroge.

Cependant il ne faut pas oublier les longues années de dictature marxiste,auxquelles ce même peuple ,s’était accoutumé.

Le peuple allemand, cultivé, à la pointe de nombreuses créations artistiques et technologiques, avait accepté, massivement ,la soumission à Hitler, qui avait été élu démocratiquement, avant de confisquer le pouvoir.

La démocratie  « est bien le pire des systèmes à l’exception de tous les autres. »

Qui peut penser sérieusement que certains opposants africains et même occidentaux, s’ils étaient élus, maintiendraient le système démocratique dans leur pays ?

Les adeptes de Wagner, qui célèbrent les drapeaux russes et Poutine, sont-ils démocrates ?

Pas du tout !

Parmi eux sommeillent des Talon « bruns » qui seraient des fossoyeurs de la démocratie.

L’expérience catastrophique du Bénin est à méditer pour qu’elle ne fasse pas tâche d’huile ailleurs sur le continent.

Pour le moment une petite ouverture se présente et les citoyens béninois doivent s’y engouffrer pour se réapproprier leur système démocratique piraté par un autocrate qui se nourrit de leur peur .