Entre Alger et Rabat, une nouvelle crise de jalousie se transforme en querelle diplomatique. Et derrière les accusations de « blanchiment de l’argent du haschich » lancées par Alger contre Rabat, il faut voir la grosse déception à la suite de l’élection d’Audrey Azoulay à la tête de l’UNESCO. L’ancien ministre de la culture française est d’origine marocaine et son père est un conseiller du roi du Maroc depuis Hassan II. D’ailleurs lorsqu’elle avait été nommée ministre de la culture par le président François Hollande, les officiels algériens avaient manifesté leur mauvaise humeur.
Le problème est que les algériens ne sont pas conséquents : leurs échecs diplomatiques ne sont imputables qu’à eux-mêmes. Les succès du Maroc sont le fruit du travail de la monarchie chérifienne. Point !
En ce qui concerne Mme Azoulay, elle est française et a été élue comme telle. Elle n’en reste pas moins fière de ses origines et le Maroc ne peut que se féliciter de son triomphe. Alger devrait se remettre en cause et revoir sa stratégie politique.
Le Maroc n’est pas prisonnier du passé ; il regarde vers l’avenir, celui d’un Maghreb uni où l’UMA joue pleinement son rôle. Ce qui est impossible sans des retrouvailles sincères entre Rabat et Alger. Ce qui bloque c’est l’attitude de défiance de la vieille génération encore au pouvoir en Algérie qui capitalise sur cette confrontation factice qu’elle alimente éhontément. Cette nouvelle péripétie regrettable illustre bien cette attitude stupide.
Alger doit balayer devant sa propre porte et arrêter de se morfondre dans la jalousie stérile. Son peuple majoritairement jeune aspire à l’émancipation politique et économique. Elle veut un pays dynamique tourné vers les conquêtes du futur. Non des gérontocrates agrippés à un passé révolu qui leur sert de fonds de commerce politique. Le siècle dernier…est derrière nous. Le 21 ème siècle a commencé.