Après l’annulation de l’édition 2017 du salon de l’automobile d’Alger qui devait se dérouler du 16 au 25 mars prochain, les autorités algériennes ont décidé d’accorder des réductions d’impôts, notamment de la TVA aux concessionnaires des marques automobiles afin de permettre aux clients d’acquérir des voitures d’occasion à des prix abordables.
En effet, les concessionnaires algériens viennent de recevoir le feu vert des autorités pour commencer la commercialisation des véhicules d’occasion en vue de combler le déficit enregistré après la réduction des importations des voitures neuves suite à la crise qui étrangle plusieurs secteur de l’économie du pays, notamment après la chute des cours du pétrole sur les marchés mondiaux.
Selon les déclarations des concessionnaires, accordées à la presse locales, les récentes mesures, prises par le gouvernement en vue de stopper la saignée des devises, ont menées à un abaissement des quotas d’importation. « Une baisse qui a provoqué une forte montée des prix des voitures neuves et qui entraine le secteur automobile dans une crise sans précédent » ont-il assuré.
Plus en détails, le nouveau régime des licences d’importation impose un quota d’importation de 83 000 unités pour l’année 2016 contre un quota initialement fixé à 152 000 véhicules durant les années précédentes. Avec cette baisse d’importation, le gouvernement algérien compte limiter la facture d’importation à un milliard de dollars en 2016. Ces chiffres avaient atteint les 3,14 milliards de dollars en 2015 et 5,7 milliards de dollars en 2014.
Plusieurs autres mesures semblables ont été mises en place également dans le cadre de la loi de finances 2017. Une loi qui passe mal auprès de la population. Hausse des taxes, mesures d’austérités, restriction budgétaires… toutes les mesures sont bonnes pour renflouer les caisses de l’Etat. La réaction populaire a, toutefois, était assez violente au niveau de certaines villes du pays. Le début de ce mois de janvier avait en effet connu des émeutes au niveau de plusieurs Wilayas.