Le chantage gazier qu’exerce l’Algérie envers l’Union européenne est inacceptable, a souligné, lundi, l’eurodéputé tchèque, Tomáš Zdechovský.
« Je suis très préoccupé par la décision de l’Algérie de perturber le gazoduc Maghreb-Europe », a-t-il affirmé dans un tweet. « Cette décision unilatérale prise dans un contexte de hausse des prix de l’énergie vise à manipuler les prix du gaz. L’UE ne doit pas céder à ce chantage », a-t-il averti.
Pour rappel, l’Algérie a annoncé, ce dimanche, sa décision de ne pas reconduire l’accord sur le gazoduc Maghreb-Europe (GME).
L’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) et l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable, ont précisé dans un communiqué que cette décision n’aura dans l’immédiat qu’un impact insignifiant sur la performance du système électrique marocain.
Les deux organismes ont indiqué que les mesures nécessaires ont été prises pour assurer la continuité de l’alimentation du pays en électricité.
L’Algérie, premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, n’avait pas fait mystère ces dernières semaines de son intention de ne pas prolonger le contrat d’utilisation du gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME).
Mercredi, la ministre espagnole de la Transition écologique chargée de l’Energie, Teresa Ribera et le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab avaient annoncé que les livraisons de gaz algérien vers l’Espagne allaient être assurées via le gazoduc Medgaz et les complexes de conversion en gaz naturel liquéfié.
Depuis 1996, l’Algérie expédiait vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an via le GME.
Rappelons que fin août dernier, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des « actions hostiles » du royaume, une décision « complètement injustifiée », selon Rabat.