Lors du dernier sommet du Golfe en 2014.

Les récents développements dans les questions du Moyen-Orient ne laissent pas indifférents les pays du Maghreb. En effet, après l’embargo annoncé par l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et l’Egypte contre leur petit voisin le Qatar, les réactions se sont enchainées à travers le monde et au Maghreb notamment.

Deux pays, la Libye et le Mauritanie ont été les premiers à réagir. Entretenant de fortes relations avec le Royaume des Al Saoud, les deux pays ont annoncé le gel de leurs relations diplomatiques avec le Qatar au moment où le reste des pays de la région ont préféré ne pas commenter cette opération de correction lancée par le grand frère saoudien contre le Qatar.

En effet, le Maroc connu pour ses relations de fraternité avec l’Arabie Saoudite n’a toujours pas fait d’annonce officielle sur le sujet. Rabat, qui avait l’habitude de prendre position sur tout ce qui se passait dans le Golf a préféré donc ne pas prendre position. Un nouveau communiqué publié aujourd’hui par le ministère des affaires étrangères a affirmé que le Souverain marocain a eu plusieurs entretiens téléphoniques avec les différents chefs d’Etats de la région. Le communiqué a affirmé que Rabat suivait avec préoccupation la situation dans la région. Cette position est la même adoptée par l’Algérie qui n’entretient pas de bonnes relations avec l’Arabie.

En retrait de tout ce qui concerne les affaires du Golf, l’Algérie avait reçu l’émir du Qatar en 2013 pour une visite officielle. Donnant un peu plus de dynamisme aux relations économiques entre les deux pays, cette visite avait été couronnée par la signature d’une série de sept partenariats économiques dans les domaines clés des deux pays. Toutefois, ce dynamisme économique n’a pas empêché Alger de rester sur sa position neutre.

Le ministère des affaires étrangères du pays a toutefois publié un communiqué pour appeler au dialogue entre les différents pays. Se disant préoccupé par cette situation, la diplomatie algérienne n’a pas souhaité commenter les actions Saoudienne. La même position a été adoptée par Tunis. Dans une déclaration, le ministre tunisien des affaires étrangères a affirmé que la Tunisie souhaitait que « nos frères dans le Golfe trouvent un compromis afin de dépasser leurs divergences et de trouver une solution ».

Dans une situation un peu difficile, la Tunisie entretien de bonnes relations avec le Qatar. Son émir avait ouvert la manifestation Tunisia 2020 qui ambitionne de relancer l’économie du pays. Le Qatar avait d’ailleurs promis des dons et des crédits importants pour le pays. Toutefois, les relations entre Tunis et Riyad sont également solides. En effet, le fait que l’Arabie Saoudite avait accueilli l’ancien dictateur tunisien déchu, Zine El Abidine Benali, n’a pas entaché les relations entre les deux pays.