Des « actes symboliques » sont prévus mais il n’y aura « ni repentance ni excuses » à la suite de la remise mercredi d’un rapport sur la colonisation et la guerre d’Algérie par l’historien Benjamin Stora à Emmanuel Macron, a indiqué l’Elysée.
Le chef de l’Etat participera à trois journées de commémoration dans le cadre du 60e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie en 1962 : la journée nationale des harkis le 25 septembre, la répression d’une manifestation d’Algériens le 17 octobre 1961 et les Accords d’Evian du 19 mars 1962, selon la présidence française, citée par l’AFP.
Benjamin Stora, spécialiste reconnu de l’histoire contemporaine de l’Algérie, devait remettre jeudi 21 janvier à l’Elysée le rapport dont l’a chargé en juillet Emmanuel Macron pour « dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie ».
L’Elysée a par ailleurs souligné qu’Emmanuel Macron ne « regrettait pas » ses propos prononcés à Alger en 2017 dénonçant la colonisation comme « un crime contre l’humanité ».
C’est « une démarche de reconnaissance » mais « il n’est pas question de repentance » et « de présenter des excuses », précise-t-on, en s’appuyant sur l’avis de Benjamin Stora qui cite en exemple le précédent des excuses présentées par le Japon à la Corée du Sud et à la Chine sur la 2e guerre mondiale qui n’ont pas permis de « réconcilier » ces pays.
Parmi les actes envisagés, figure l’entrée de l’avocate anticolonialiste Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet 2020, au Panthéon qui accueille les héros de l’Histoire de France. Auparavant, un hommage solennel devrait lui être rendu aux Invalides au printemps « quand les circonstances sanitaires le permettront », selon la présidence.