Le PIB global de l’Afrique du Sud devrait baisser d’au moins 5,1% et jusqu’à 7,9% en 2020 et se redresser lentement jusqu’en 2024, a averti le Programme des Nations Unies pour le développement, (PNUD).

Cela entraînera des revers majeurs dans la lutte contre la pauvreté, le chômage et les inégalités, selon la dernière étude du PNUD sur l’impact socio-économique de la Covid-19 dans le pays.

L’étude se focalise sur la manière dont la Covid-19 entraînera des changements temporaires et à long terme, sur le niveau de pauvreté en Afrique du Sud.

Il montre que le nombre de ménages en dessous du seuil de pauvreté augmente, à mesure qu’ils sortent de la classe moyenne inférieure.

54% des ménages qui ont été expulsés de leur emploi permanent vers des contrats informels ou temporaires – comme mécanisme d’adaptation pour les entreprises touchées par la Covid-19 – sont susceptibles de sombrer dans la pauvreté après la fin du Plan de relance de six mois, selon l’étude.

Et, jusqu’à 34% des ménages sont susceptibles de sortir de la classe moyenne, pour entrer dans la vulnérabilité.

«Les inégalités au sein et entre les nations, sont exposées et exacerbées par la Covid-19, car les pauvres et les vulnérables sont incapables de se protéger», a déclaré le Coordonnateur résident des Nations Unies, Nardos Bekele-Tomas.

«Alors que les subventions gouvernementales de protection sociale ont tendance à cibler les plus pauvres, cette étude postule que des soins et un soutien doivent être fournis à ceux qui se trouvent à la limite du seuil de pauvreté, comme la classe moyenne vulnérable, afin de réduire leur probabilité à sombrer dans la pauvreté.»

Les données salariales les plus récentes de BankservAfrica , la plus grande Chambre de compensation automatisée et opérateur de systèmes de paiements du pays, ont montré que le salaire net mensuel moyen réel dans le secteur privé est de 14 197 rands.

Cependant, la grande majorité des Sud-Africains travaille dans un secteur informel, où les salaires sont plus proches de 6 000 rands par mois, tandis que le salaire minimum du pays est fixé à environ 3 500 rands par mois.

Les populations particulièrement touchées sont les ménages déjà pauvres, dirigés par des femmes, les personnes n’ayant qu’une éducation primaire, les personnes sans assistance sociale, les populations noires et les chefs de famille qui ont été poussés d’un emploi permanent à un emploi informel, selon le rapport du PNUD.

Des rapports ont montré qu’avant la pandémie de la Covid-19, les ménages Sud-africains s’appauvrissaient déjà en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et du coût de la vie en général.