Le géant sud-africain MTN, plus important opérateur de téléphonie mobile d’Afrique, a annoncé jeudi son intention de se retirer du Moyen-Orient. L’objectif pour l’opérateur est de se concentrer sur le continent africain et d’abandonner son dividende intermédiaire, à la faveur d’un plan destiné à traverser la pandémie de coronavirus.

Lors de la première étape, l’opérateur dit être en « discussions avancées » pour vendre sa participation de 75% dans MTN Syrie. La branche Moyen-Orient de MTN, groupe fondé en 1994, rassemble les activités du groupe en Syrie, au Soudan et Yémen ainsi qu’en Afghanistan.

« MTN s’est résolu à simplifier son portefeuille et à se concentrer sur sa stratégie panafricaine et va donc abandonner à moyen terme ses actifs au Moyen-Orient de manière ordonnée », a déclaré le PDG du groupe, Rob Shuter, dans un communiqué relatif aux résultats du premier semestre. MTN compte actuellement 251,5 millions d’abonnés, 10,6 millions de plus qu’à fin 2019.

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Au premier semestre (janvier à juin), l’Ebitda (excédent brut d’exploitation) a grimpé de 10,9% à 41,8 milliards de rands (2,01 milliards d’euros) sur un an.

« Les résultats de MTN sur la période sont solides, malgré le contexte commercial difficile, exacerbé par les défis sociaux et macroéconomiques inédits créés par la pandémie de Covid-19 », a souligné son PDG.

Il a mis en avant les bonnes performances au Ghana et au Nigeria, ainsi qu’un « redressement appréciable » en Afrique du Sud. Cependant, « aucun dividende intermédiaire n’a été décidé, en raison des incertitudes dues à l’impact du Covid-19 ».