Les opposants de l’alliance démocratique(AD) et ceux des combattants pour la liberté économique(EFF) ont échoué dans leur tentative de former une coalition pour gouverner Pretoria, entre autres villes. Cet échec est logique car les positions politiques des deux formations sont aux antipodes l’une de l’autre.
L’AD est la nouvelle « mouture » du parti national raciste et pro-Apartheid et l’EFF, une formation dissidente de l’ANC, encore plus à gauche et radicale formée par Juluis Malema.
James Selfe, député AD en charge des négociations pour les coalitions a été catégorique : « nous n’allons pas former de coalition ensemble. Nous avons mutuellement convenu qu’il serait problématique de gouverner ensemble en raison de larges divergences sur l’essentiel des politiques à mener». L’AD arrivée en tête à Pretoria avec 4 sièges de plus que l’ANC (93 contre 89) avait besoin des voix de l’EFF(25 sièges) pour obtenir la majorité.
En réalité le scrutin du 3 août ne constitue pas une déroute électorale pour l’ANC. Il faut relativiser donc le revers subi par le parti de Mandela à Pretoria et dans d’autres villes du pays. Aussi sérieux soit-il il ne signifie pas un chamboulement du paysage politique national.
L’ANC est plus solide que jamais à la barre dans un pays où il garde la majorité absolue avec environ 54% des suffrages. Les opposants n’ont pas de programme alternatif crédible pour espérer déraciner l’ANC. Ils surfent sur les difficultés conjoncturelles et essaient d’attiser le mécontentement populaire. Ce n’est pas un programme politique d’avenir.
Mais ce coup de semonce doit pousser l’ANC à travailler davantage, à lutter contre la corruption et à mettre l’accent sur la satisfaction des besoins des populations dans leur immense majorité. C’est ce qu’exige la démocratie.