Le Conseil de sécurité de l’ONU a fermement condamné les “avancées” récentes du Mouvement 23 (M23) dans le Nord-Kivu, situé dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), tout en exhortant au strict respect du cessez-le-feu conclu en juillet dernier.
« Les membres du Conseil de sécurité condamnent dans les termes les plus fermes les avancées en cours du M23 au Nord-Kivu, notamment le contrôle de Masisi centre le 4 janvier 2025 et de Sake le 23 janvier 2025 », indique un communiqué publié dimanche soir à l’issue d’une réunion d’urgence consacrée à la situation en RDC.
Le Conseil a souligné que ces avancées représentent une « grave violation » du cessez-le-feu, aggravent la crise humanitaire et les déplacements de populations dans l’Est de la RDC, et compromettent les efforts pour une solution politique durable via le processus de Luanda.
Les Quinze ont demandé au groupe armé M23 de cesser immédiatement sa progression vers la ville de Goma, et d’« inverser sans délai son expansion territoriale ».
Par ailleurs, le Conseil a réitéré son soutien entier à la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations Unies en RDC (MONUSCO), qui agit dans le cadre de son mandat et effectue un travail crucial, notamment dans la région de Goma.
Trois Casques bleus de la MONUSCO ont été tués et 11 autres blessés ces derniers jours en RDC, selon l’organisation internationale.
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré dimanche que les attaques contre le personnel onusien peuvent constituer des crimes de guerre. Il a appelé les autorités compétentes à enquêter sur ces incidents et à traduire rapidement les responsables en justice.