La Corne de l’Afrique pourrait bien avoir son propre groupement économique. L’Ethiopie, le plus grand pays de cette région plaide en tout cas en faveur de l’établissement d’un groupe économique rassemblant les cinq pays de la région, à savoir le Soudan, l’Ethiopie, Djibouti, l’Érythrée et la Somalie. En visite officielle de trois jours au Soudan, le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Dessalegn, a insisté sur l’idée. Pour lui, les pays de la corne de l’Afrique « s’ils sont intégrés, peuvent contribuer économiquement à la paix et la prospérité dans la région ». Poursuivant son plaidoyer en faveur de cette cause, le premier ministre a souligné que la région possède des facteurs qui la rendent une zone d’intégration économique.

Tenant une conférence de presse conjointe à Khartoum avec le président soudanais Omar Al Bachir, M.Dessalegn a fait savoir que la zone est située dans un emplacement stratégique reliant l’Afrique et le Moyen-Orient, une zone des routes aériennes et des routes maritimes importantes. Dans le même sens, le responsable Ethiopien a affirmé que les pays de la Corne de l’Afrique doivent travailler pour faire face aux conflits et à refléter une image positive pour réaliser l’intégration économique à travers l’établissement d’un groupe de travail.

L’idée initiée par l’Ethiopie est loin de déplaire aux autres pays de la région. En effet, une intégration économique sera favorable au pays de la région qui se présente comme l’une des plus pauvres au monde. Comme première étape pour cette union, l’Ethiopie compte renforcer ses relations avec le Soudan. Dans ce sens le premier ministre Ethiopien a exhorté les hommes d’affaires des deux pays à accroître le volume des investissements de part et d’autre dans l’intérêt des deux parties, affirmant l’existence d’une “coordination totale” entre les deux pays sur les questions régionales, en particulier en ce qui concerne la sécurité et la stabilité au Soudan du Sud et en Somalie.