L’Afrique n’a toujours pas digéré le manque de délicatesse du président américain Donald Trump. Qualifiant certains pays de la région de « pays de merde », les déclarations du président Trump avaient, rappelons-le, suscité une large vague d’indignation dans le monde. Aujourd’hui, l’Afrique a choisi d’y répondre officiellement par le biais du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat.
Intervenant, ce jeudi lors de l’ouverture des travaux de la 32e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA à Addis-Abeba, le responsable s’est dit profondément choqué par les déclarations du président des Etats-Unis Donald Trump sur l’Afrique et sa marginalisation. « Au moment où vos assises se tiennent, l’Afrique n’a pas encore fini de digérer les déclarations du président des Etats-Unis qui ont profondément choqué par les messages de mépris, de haine, de désir de marginalisation et d’exclusion de l’Afrique qu’elles ont véhiculées », a-t-il souligné.
Poursuivant son intervention, le responsable a assuré que ces déclarations ne sont que la suite d’une série de maladresses. De telles déclarations, venues à la suite d’autres sur la ville d’El-Qods et la réduction des contributions au budget de maintien de la paix à l’échelle mondiale, inclinent à penser que le multilatéralisme connaît une grave crise. « Le Continent ne saurait se taire à ce sujet » a affirmé que le président de la commission dans ce sens.
Pour rappel, le 11 janvier dernier, lors d’une réunion avec des sénateurs à la maison blanche, le président Trump avait déclaré ne pas vouloir dans son pays d’immigrants originaires d’Haïti et « de pays de merde », faisant référence à des pays d’Afrique. Ces déclarations avaient été condamnées officiellement par l’ONU et par plusieurs pays africains dont le Sénégal.