La lutte contre la corruption sera désormais sur la liste des priorités de l’Union Africaine(UA). En effet, l’organisation panafricaine lancera officiellement « l’année africaine de lutte contre la corruption » et ce en marge de son 30ème sommet prévu à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 29 janvier à Addis-Abeba. Faisant suite à la déclaration faite lors de la 29ème Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement en janvier 2017, cet évènement se déroulera sur le thème « Remporter la lutte contre la corruption : une voie durable pour la transformation de l’Afrique ».
Faisant de grand ravage en Afrique, l’ampleur du fléau de la corruption avait été dénoncée par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, lors de l’ouverture de la 35ème session ordinaire du Comité des représentants permanents(COREP) de l’UA. Le responsable africain avait mis en avant « les effets dévastateurs pour le développement économique, corrosifs pour la cohésion sociale et déstabilisateurs pour l’ordre politique ».
Pour rappel, les Etats membres de l’UA ont adopté divers instruments réglementaires pour lutter contre le fléau. Dans ce sens, plusieurs institutions ont été mises en place afin de minimiser son impact sur l’économie en Afrique. Sur la liste des mesures prises on retrouve notamment la Convention de l’UA sur la prévention et la lutte contre la corruption (AUCPCC), adoptée en 2003. 15 ans après l’adoption de ladite convention, la proclamation de 2018 comme année de lutte contre la corruption et son lancement subséquent offrent une bonne occasion de faire le point sur les progrès réalisés jusqu’à présent en la matière.