Les Zones économiques spéciales (ZES), poussent comme des champignons en Afrique et avec les nombreux défis qui nous attendent, ces zones ont montré un potentiel considérable, car elles peuvent jouer un rôle énorme dans le développement du continent africain.

Les décideurs politiques de toute l’Afrique ont de plus en plus recours aux ZES dans le but de redresser la situation économique de leurs pays, car elles sont censées générer davantage d’innovations,

 d’exportations, de connaissances et de retombées technologiques. Elles ont été déployées pour la première fois en Afrique en 1970, en commençant par Maurice, suivi par le Ghana et le Sénégal vers la fin de la décennie. Selon le Manuel de la CNUCED sur les Zones économiques spéciales en Afrique, en 2020, il y avait 237 ZES en Afrique dans 38 des 54 pays du continent.

Cependant, il existe de nombreux exemples où les ZES n’ont pas fonctionné et où l’investissement attendu ne s’est pas concrétisé, déclare Amelia Santos Paulino, qui a dirigé la rédaction du rapport de la CNUCED. « À quelques exceptions près, la performance des ZES africaines a jusqu’à présent été en deçà des attentes », indique le rapport. “Bien que les performances relativement faibles des ZES ne soient pas rares, la trajectoire de la plupart des ZES africaines contraste avec les expériences de développement de zones en Asie de l’Est et dans certains pays d’Amérique latine.”

Un autre rapport intitulé «Le défi du développement de zones économiques spéciales en Afrique », rédigé par des experts de la London School of Economics (LSE), souligne des études de cas en Éthiopie, au Maroc et en Afrique du Sud, qui suggèrent que les programmes africains de ZES qui ont une orientation stratégique ciblée, la promotion de la collaboration institutionnelle et l’adoption d’une approche proactive pour créer des liens avec l’économie locale ont plus de chances de réussir.

L’exemple en est le Maroc dont les ZES se sont régulièrement classées dans les meilleures zones en Afrique et dans le monde. La Tanger Med Zone, par exemple, s’est classée 2ème zone économique mondiale en 2020 après le Multi Commodities Centre de Dubaï dans le FDI Global Free Zones of the Year 2020 du Financial Times.