Les pays saharo-sahéliens membres du « G5 » à savoir la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina et le Tchad ont organisé un sommet à Bamako qui s’est terminé hier(lundi).

Ils ont décidé de mettre sur pied une « force conjointe » pour lutter contre le terrorisme. La prise de conscience de la nécessité d’agir solidairement face au fléau terroriste qui menace jusqu’à l’existence même de ces Etats est à saluer.

La recrudescence des attaques, l’impossibilité de les empêcher totalement, la psychose qui est créée au niveau des populations sans oublier les victimes et les conséquences désastreuses sur les activités économiques, tout cela mérita réflexion et action de la part des leaders.

Le défi est immense à la mesure de l’étendue géographique des pays concernés et du caractère désertique des espaces à surveiller.

Le Nord-Mali est bien la région la plus préoccupante comme l’a fait remarquer le président du Niger Issoufou où, malgré la présence des soldats français, africains et onusiens, il est impossible de sécuriser totalement les lieux parce que les territoires sont considérables et les moyens limités.

La communauté internationale n’apporte pas vraiment l’aide promise et espérée. Seule la France et un peu l’Union européenne font des efforts conséquents mais Paris fait face aussi à une situation économique difficile et des impératifs budgétaires complexes. Il est donc urgent de solliciter l’ensemble de la communauté internationale et particulièrement les autres pays européens.

Aider les Etats du « G5 » c’est prévenir des attaques terroristes futures sur le sol européen car si les terroristes réussissent bien à s’implanter dans le Sahel; ils auront une base pour exporter les jihadistes.

Et l’Europe est la destination la plus proche et où les attentas terroristes auront les plus grandes répercussions médiatiques. Ce qui est l’un des objectifs des criminels.

Dès lors la cause des pays sahéliens est aussi celle de tous ceux qui combattent les islamistes et leurs inspirateurs. Ces pays sont d’autant plus fragiles qu’ils sont parmi les plus pauvres du monde(le Niger occupant la dernière place). Ils n’ont donc pas les moyens d’assurer leur propre sécurité et sont poreux à toutes les dérives charriées par la corruption et la misère.

Que leurs leaders se regroupent et décident d’agir de concert est encourageant. La communauté internationale doit les appuyer financièrement et en matériel de combat.

Les français ont déployé des forces importantes dans la région, les Américains des drones mais cela ne suffit pas.

C’est le message du sommet de Bamako qui est comme un appel au secours et/ou un cri de détresse.