Le premier ministre israélien est-il revenu à la raison ? Il faut le souhaiter comme son intervention à Monrovia au sommet de la CEDEAO semble le suggérer. Il a affirmé qu’il « croyait en l’Afrique, en son potentiel ». Peut-être !

Alors il n’a qu’à agir en conséquence et se comporter en homme d’Etat responsable non en leader arrogant qui pense pouvoir dicter ses desiderata à tout le monde. Les Africains ne sont aux ordres de personne. Ils se sont battus pour vaincre les esclavagistes et les colonialistes et ils savent que si tous les pays du monde les courtisent c’est pour profiter des offres économiques fabuleuses du continent. Rien d’autre !

Israel est bienvenu si ses dirigeants commencent par respecter le droit international et reviennent à la table des négociations avec les Palestiniens.

Le seul sommet proposé au Togo avec une promesse d’un milliard de dollars d’investissement dans les industries du futur ne suffira pas. Des actes concrets pour résoudre le « conflit israélo-palestinien » sont indispensables, à commencer par l’arrêt des constructions de colonies juives dans les territoires occupés. Et la politique de Netanyahou qui est particulièrement belliciste est nocive. Elle constitue un blocage et doit être dénoncée comme telle.

Les seules opérations séduction et même les offres d’investissements ne peuvent faire taire les critiques. L’injustice n’est pas défendable.

Israel a droit à la sécurité dans un Etat reconnu et respecté tout comme les Palestiniens. La solution des deux Etats est incontournable, dans le respect des résolutions de l’ONU.

Netanyahou et les faucons de la droite israélienne l’ont tout faux : le monde n’acceptera jamais de courber l’échine. La liberté et le droit des peuples sont une exigence universelle.

Si Netanyahou veut retrouver le statut de membre observateur pour son pays à l’union africaine ; il devra mettre beaucoup d’eau dans son vin. Son positionnement politique en Israel le lui permet-il ? Rien n’est moins sûr.