Les pays du lac Tchad veulent en finir avec le groupe terroriste Boko Haram. Les présidents du Nigeria, du Niger et du Tchad, ainsi que le Premier ministre camerounais, ont demandé jeudi le soutien de la communauté internationale dans la lutte contre le groupe terroriste.
Les présidents Muhammadu Buhari (Nigeria), Mahamadou Issoufou (Niger), Idriss Déby (Tchad), et le Premier ministre camerounais Philémon Yang étaient en réunion jeudi à N’Djamena selon un communiqué relayé par les médias. Les quatre pays sollicitent ainsi le soutien de la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme et pour la stabilisation de la région du lac Tchad.
Lors de leur rencontre à huis clos, « les chefs d’État et de gouvernement ont exprimé leur profonde préoccupation face à la recrudescence des attaques » et affirmé vouloir « changer d’approche dans la lutte contre Boko Haram ». Les quatre pays ont promis de multiplier ce type de rencontre au cours de laquelle ils se sont également entretenus avec de hauts gradés de la Force multinationale mixte (FMM).
La FMM, appuyée par les pays occidentaux, regroupe des militaires du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Nigeria pour surveiller la région du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés de citoyens locaux.
Les quatre pays de la zone du lac Tchad sont membres de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT), engagée dans la lutte contre Boko Haram, un groupe né en 2009 au Nigeria et qui s’est scindée en 2015 en deux branches, dont l’une est affiliée à l’organisation de l’État islamique (EI).
Boko Haram a récemment accru ses raids et autres attaques visant notamment l’armée nigériane. Mi-novembre, la branche de Boko Haram qui a prêté allégeance au groupe à l’EI a revendiqué la mort de 118 soldats au cours d’une série d’attaques dans la région du lac Tchad, particulièrement au Nigeria. Jeudi, un officier nigérian a déclaré qu’une autre base proche du lac Tchad avait été attaquée mardi par Boko Haram et que les soldats ont perdu trois des leurs.