Les membres du G5 du Sahel, à savoir la Mauritanie, le Mali, le Burkina, le Niger et le Tchad se réunissent depuis ce jour à Bamako pour réfléchir sur les voies et moyens de renforcer leur coopération sécuritaire. Le contrôle des frontières est la première des préoccupations de ces Etats où sévissent de nombreux groupes terroristes : Boko Haram, le Mujao, Ansar Dine, Al-Mourabitoune, AQMI, etc.
Coordonner et mutualiser
L’objectif est de coordonner les stratégies militaires et de mutualiser les moyens.
Toutefois le directeur Afrique du PNUD – Programme des Nations Unies pour le Développement – Abdoulaye Mar Dieye fait remarquer que “(…) la grande sécurisation, c’est le développement économique. Les jeunes sont recrutés dans ces mouvements jihadistes parcequ’ils manquent d’opportunités”.
Ces pays sont dans des situations très difficiles : à l’exception de la Mauritanie, ils sont tous enclavés et ont donc besoin d’ouverture par rapport aux autres pays disposant d’une façade maritime.
Contrôler des frontières très longues
Mais la plus grande difficulté est le manque de moyens pour sécuriser des frontières très longues et des superficies immenses. En vérité aucun de ces pays ne peut contrôler seul ses propres frontières. D’où l’imperatif de l’aide internationale dans ce domaine.
Le combat contre les terroristes ici comme ailleurs ne peut être que global. Il s’agit à la fois de lutte contre la pauvreté et pour le développement et de lutte acharnée contre les jihadistes.
Une lutte à l’international
Le G5 a le mérite d’exister et témoigne de la prise de conscience des leaders de cette région de la nécessité d’unir leurs forces et de tendre la main à la communauté internationale.
Aider ces pays fragiles est un investissement à moyen terme pour combattre les terroristes sur place avant qu’ils ne se renforcent et n’exportent leurs actes de haine et de meutres.
La sécurité est en effet une affaire globale. Les terroristes ignorent les frontières.