La catastrophe sanitaire de la Covid-19, en plus des centaines de milliers de morts causées dans le monde, a mis à genoux l’économie planétaire.

Les grands pays profitent de leurs énormes moyens et des garanties dont ils peuvent se prévaloir, pour mettre en œuvre des plans de relance d’envergure.

Pour les pays du Sud, la Covid est synonyme aussi de récession économique, avec une pénurie plus aiguë de ressources financières indispensables pour faire face et éviter une crise sociale généralisée aux conséquences désastreuses imprévisibles.

C’est bien dans ce contexte spécifique qu’il faut considérer la rencontre qui sera organisée demain à Paris, pour mobiliser toute la Communauté internationale afin qu’elle apporte le soutien financier urgent dont les pays africains ont besoin.

Il faut saluer le volontarisme du président Macron qui va co-présider la rencontre avec le président Macky Sall.

Ce dernier a été le premier à lancer l’initiative pour l’annulation de la Dette africaine, laquelle est soutenue par tous les chefs d’Etat du continent, par l’UA, le président Macron et de nombreuses autorités, partout dans le monde.

Les Etats membres du G20 avaient décidé un moratoire sur la Dette africaine qui a apporté une bouffée d’oxygène ; mais ce moratoire, pour être efficace, doit être prolongé, cette année 2021.

Tel est le plaidoyer du Président sénégalais, dont les efforts diplomatiques  portent, assurément.

C’est ce qui explique le choix porté sur sa personne pour co-présider le sommet qui commence demain, (18 mai) et qui verra la participation des chefs d’Etat des pays d’Afrique sub-saharienne qui ont les économies les plus solides.

En effet, avec la présence annoncée de Buhari du Nigéria, (première économie du continent) et Ramaphosa d’Afrique du sud, (deuxième), mais aussi la Côte d’Ivoire, le Kenya, la Rd-Congo, etc, la représentation continentale est de qualité. Elle permet de discuter, en profondeur, des questions multiples et financières en particulier, qui se posent aux Etats. Et dont la solution est un impératif catégorique si l’objectif est de sortir l’Afrique du gouffre dans lequel la Covid l’a précipitée.

Le traitement de la Dette est une priorité, tout comme l’est l’autorisation de Droits de tirage supplémentaires et la facilitation, en général, de l’obtention de ressources financières additionnelles pour « requinquer » les économies à bout de souffle.

L’espoir se lève donc à Paris et le prêt consenti par la France au Soudan pour lui permettre de solder son arriéré de dette au FMI, est une preuve concrète de la volonté en acte de l’Hexagone de plaider pour l’Afrique par l’exemple. En « mettant la main à la poche » !

Cela donne beaucoup plus de poids à la parole du Président Macron.