Les Forces de défense et de sécurité du Sénégal et de la Guinée Bissau ont tenu une réunion, samedi 28 novembre 2020, placée sous le thème : « Les mécanismes pour une meilleure prise en compte des défis sécuritaires transfrontaliers ». L’objectif final étant de renouveler les accords de défense en vue d’une stratégie commune face aux défis sécuritaires notamment le terrorisme, le trafic de drogue, entre autres.
Une rencontre à laquelle ont pris part le Colonel Souleymane Kandé, commandant de la zone militaire n°5, côté sénégalais, entre autres personnalités, et Sana Namancagna, Commandant de la Province Nord de la Guinée Bissau.
Des ateliers par problématiques, prenant en compte tous les défis et menaces sécuritaires à la frontière : le trafic illicite de tout genre (drogue, bois, etc) ; les litiges frontaliers, les tensions intercommunautaires, ou encore les menaces terroristes, ont été organisés durant cette rencontre.
« L’esprit de ces rencontres, c’est de dissiper les tensions transfrontalières et au niveau des communautés. Parce qu’il y a souvent des problématiques liées à des litiges fonciers au niveau des frontières, mais également des problématiques sécuritaires, qui ont amené les forces de défense et de sécurité, (Police, Gendarmerie Eaux et Forêts, Douane), à trouver une plateforme d’échanges, d’informations, de partage de renseignements, de sorte que tous les défis sécuritaires puissent être pris en compte en amont, et pour qu’on puisse conjointement pouvoir agir efficacement sur l’ensemble des spectres de menaces qui se font au niveau des frontières », ont déclaré les autorités militaires des deux pays dans des propos rapportés par Emedia (privé).
Un accord salué en Casamance par les facilitateurs du processus de paix
En Casamance, le renouvellement des accords de défense et de sécurité entre le Sénégal et la Guinée Bissau a été salué par les facilitateurs du processus de paix. Qui estiment que cela va permettre de prendre en charge en amont les défis sécuritaires, notamment le terrorisme, le trafic de drogue, entre autres, et aider les populations des deux pays à vaquer plus tranquillement à leurs occupations.
« Ce sont des accords qu’il faut saluer parce que n’oublions pas que le rôle premier des forces armées et de défense, c’est la sécurisation des personnes et des biens qui vivent à l’intérieur de leur espace national. Autrement dit, pour l’armée sénégalaise, c’est la sécurisation de tous ceux qui vivent à l’intérieur du territoire sénégalais, tout comme pour les forces armées guinéennes », soutient Amadou Ama Diémé sur IRadio (privé).
« Ça sera dans l’intérêt de toutes les populations parce que la quiétude dans les pays est synonyme de concentration de tous les efforts vers le développement et cela ne peut se faire que si chacun vaque tranquillement à ses besoins sans craindre d’être dérangé par un quelconque danger », a-t-il poursuivi.
Des accords qui découlent également des très bonnes relations entre le président sénégalais, Macky Sall, et son homologue bissau-guinéen, Omaro Cissoco Embalo. Le chef de l’Etat nouvellement élu de la Guinée-Bissau qui avait, d’ailleurs, réservé sa première visite officielle au Sénégal et au président Sall, qui a toujours affiché son soutien à son endroit.