La Coupe d’Afrique des Nations 2025 n’aura pas lieu en Guinée. Attendue depuis des semaines, la nouvelle a été officialisée ce vendredi. La Confédération africaine de football va devoir nommer un autre pays organisateur.

A l’issue d’une visite express à Conakry, le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe, a fait savoir aux autorités sportives et politiques du pays que ce dernier n’abriterait pas comme prévu l’édition 2025 de la Coupe d’Afrique des Nations, «parce qu’en l’état actuel, les infrastructures et les équipements ne sont pas adaptés ni prêts pour que la CAF puisse accueillir (la CAN) en Guinée. »

La liste des potentiels heureux élus se réduit singulièrement, quand bien même la Confédération affirme avoir déjà reçu une dizaine de dossiers de candidature. Enjeu politique autant que sportif, l’organisation de cette 35ème édition voit déjà les chancelleries de différents pays se mobiliser.

Le Maroc est tenté de se porter candidat et pourrait rapidement postuler, à en croire certaines fuites. « La candidature du Maroc s’inscrit dans l’ordre des choses. Le Royaume dispose des infrastructures sine qua non pour l’organisation des grandes manifestations sportives internationales », indiquait ce week-end une source fédérale, citée par le site Le 360.

Organisateur du CHAN 2018 et de la CAN féminine l’été dernier, le Maroc satisferait à toutes les exigences de la Confédération. A noter que l’Algérie a également officiellement annoncé la réouverture du processus de candidature pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025.

Parmi les autres pays aux épaules assez solides pour accueillir d’ici quelques années une CAN à 24 équipes, on citera l’Egypte et l’Afrique du Sud, qui ont déjà pallié par le passé les retards ou défections d’autres pays organisateurs. Ces deux poids lourds du continent n’ont pas avancé leurs pions depuis le dessaisissement de la Guinée.

« Je peux vous assurer qu’il n’y a aucun pays en Afrique qui va être favorisé ou qui pourra faire pression à propos d’un autre pays », a assuré face à la presse Patrice Motsepe, désireux de « bâtir un processus consistant à être justes, équitables et à traiter tout le monde sur un pied d’égalité ».

« Nous voulons donner leur chance à tous les pays. Ce qui est important à mes yeux c’est ce que pensent de nous les gens en Afrique, leur perception. Est-ce qu’ils pensent que nous agissons de manière juste », a insisté le dirigeant sud-africain, avant de rappeler le degré d’exigence de la CAF : « Ce que je peux vous assurer c’est que nous n’allons pas choisir un pays qui ne soit pas à un niveau adéquat pour remplir nos standards de qualité ».