La Libye, le Niger et le Zimbabwe ont récupéré leur droit de vote à l’Assemblée générale des Nations unies, après avoir payé une partie de leurs dettes à l’Organisation. Suspendus de leur droit de vote la semaine dernière en application de la Charte de l’ONU, ces trois pays « ont tous payé » une partie de leur dette.
L’article 19 de la Charte des Nations unies prévoit une suspension du droit de vote à l’Assemblée générale pour tout pays dont le montant des arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées.
« Ils ont payé assez pour pouvoir voter à l’Assemblée générale », a déclaré le porte-parole adjoint de l’Organisation, Farhan Haq, cité par l’AFP. Pour récupérer leur droit de vote en 2021, sans pour autant être forcés à éponger leur dette en totalité, la Libye, le Niger et le Zimbabwe devaient verser à l’ONU respectivement 705 391 dollars, 6 733 dollars et 81 770 dollars.
« Il y a eu un retard dans la procédure de paiement », mais le Niger vient de verser les près de 7 000 dollars en question et y a même ajouté un versement couvrant deux exercices budgétaires, soit environ 112 000 dollars, selon une source diplomatique, citée par l’AFP.
Trois autres pays africains concernés
Outre les trois pays mentionnés, l’Iran, la Centrafrique, le Congo et le Soudan du Sud ont aussi été privés la semaine dernière de leur droit de vote. Pour le récupérer, ces pays doivent payer respectivement à l’ONU 16,2 millions de dollars, 29 395 dollars, 90 844 dollars et 22 804 dollars.
Trois autres pays tombent aussi sous le coup de l’article 19 de la Charte, mais leur dette étant due à des circonstances indépendantes de leur volonté, ils bénéficient d’une autorisation pour continuer à voter, précise Antonio Guterres. Il s’agit des Comores, de Sao Tomé-et-Principe et de la Somalie.
Le budget annuel de fonctionnement de l’ONU est d’environ 3,2 milliards de dollars. Celui des opérations de paix, séparé, atteint par an quelque 6,5 milliards de dollars.