La mission de stabilisation des Nations unies au Mali (Minusma).

Quatre Casques bleus ivoiriens de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) ont été tués mercredi 13 janvier dans une attaque contre leur convoi, ont annoncé le gouvernement et l’armée ivoiriens.  

« Aux environs de 12h30 GMT, un détachement de Casques bleus ivoiriens de Minusma a été l’objet d’une attaque de groupe armé terroriste à 95 km environ au sud de Tombouctou. Celle-ci a consisté en l’emploi d’un engin explosif improvisé (IED), au contact duquel un des véhicules blindés a explosé, et de tirs directs », a déclaré le chef d’état-major général ivoirien Lassina Doumbia dans un communiqué.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le bilan « faisait état de trois Casques bleus ivoiriens tués et de quatre autres blessés », selon le général Doumbia. Un autre Casque bleu blessé dans cette attaque imputée aux terroristes a néanmoins succombé à ses blessures, portant à quatre le nombre de soldats ivoiriens tués dans les rangs de la mission de l’ONU (Minusma), a indiqué cette dernière jeudi.

Ivoirien comme les trois premiers, il est décédé lors de son évacuation vers le Sénégal frontalier du Mali, a dit une source proche de l’état-major ivoirien, citée par l’AFP. Ce sont les premiers Ivoiriens de la Minusma tués au combat, a dit cette source.

La Côte d’Ivoire contribue avec un bataillon de 816 hommes à la Minusma, selon la mission. Cette dernière est forte de 15.000 hommes et femmes, dont environ 12.000 militaires, très majoritairement africains, selon l’ONU.

Mission meurtrière

Le Premier ministre et ministre de la Défense ivoirien Hamed Bakayoko « s’incline devant la mémoire de ces soldats tombés au champ d’honneur » et « réaffirme la détermination du gouvernement ivoirien à œuvrer dans le cadre de la Minusma à la restauration de la paix et de la stabilité au Mali », a déclaré M. Bakayoko dans un communiqué séparé.

L’attaque est survenue au nord de Bambara Maoudé, sur l’axe entre Douentza (centre) et Tombouctou (nord-ouest), dans une région qui est l’un des foyers de la violence polymorphe qui ensanglante le Sahel.

La Minusma, établie en 2013, a perdu plus de 230 de ses membres, dont 145 dans des actes hostiles, selon des statistiques chiffres de l’ONU. C’est la mission la plus meurtrière pour les Casques bleus dans le monde. Sur les 145 membres que la Minusma a perdus dans les hostilités, 59 ont été tués par des engins explosifs, a indiqué son porte-parole Olivier Salgado. Nombre de ses pertes ont été causées par des mines improvisées frappant les véhicules ou les immobilisant dans des guet-apens.