Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA), a demandé, hier mercredi, un « cessez-le-feu durable » en Ukraine au président de la Russie Vladimir Poutine. Le président de la République l’a lui-même annoncé sur son compte Twitter.

« Je me réjouis de mon entretien de ce matin avec le Président Poutine en ma qualité de Président de l’Union Africaine pour solliciter un cessez-le-feu durable en Ukraine », a, en effet, écrit Macky Sall.

Le président sénégalais, président en exercice de l’UA, a dit saluer l’« écoute » et la « disponibilité » du président russe à « maintenir le dialogue pour une issue négociée du conflit ».

Macky Sall avait fait part de « sa grave préoccupation face à la situation en Ukraine », lors du dernier Conseil des ministres, tout en réaffirmant l’adhésion du Sénégal aux principes du non-alignement et du règlement pacifique des différends.

Il avait indiqué que sa position sur cette question s’inscrit dans l’esprit des deux communiqués publiés en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine.

En effet, au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier, il exprimait dans l’un des textes publiés avec le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, son « extrême préoccupation face à la très grave et dangereuse situation créée en Ukraine ».

Ils avaient appelé « la fédération de Russie et tout autre acteur régional ou international au respect impératif du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l’Ukraine ».

Selon les derniers chiffres des Nations unies, de 2,1 à 2,2 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de la guerre, il y a deux semaines. Au moins 516 civils ont également été tués et 908 ont été blessés

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est arrivé mercredi soir en Turquie, où il doit retrouver, ce jeudi, son homologue ukrainien Dmytro Kuleba. Les deux hommes seront reçus par le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, à Antalya, une ville balnéaire, pour des négociations initiées par le président turc Recep Tayyip Erdogan.