L’Union africaine (UA) a réitéré son appel aux chefs militaires du Gabon et du Niger pour qu’ils établissent des délais clairs pour le retour à un régime civil.
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA a publié hier mardi une déclaration dans laquelle il appelle à un « agenda clair et assorti d’un calendrier de transition vers un retour à un régime civil dans les deux États ».
Le Conseil a également réaffirmé sa « tolérance zéro à l’égard d’un changement de gouvernement anticonstitutionnel ».
Des militaires ont pris le pouvoir au Gabon et au Niger respectivement en août et juillet, renversant les présidents Ali Bongo et Mohamed Bazoum.
Les chefs militaires gabonais avaient initialement promis de superviser des élections libres et équitables, mais n’ont pas encore donné de calendrier précis pour leur organisation. Parallèlement, le général Abdourahmane Tchiani, chef militaire du Niger, a proposé une transition du pouvoir sur trois ans, sans donner aucun détail sur la transition potentielle.
Le CPS a également appelé à la libération immédiate et inconditionnelle de Bazoum et de tous les autres détenus et au «respect de leurs droits humains, y compris la protection de leur santé physique et de leur intégrité morale ».
Plusieurs organisations, dont les Nations Unies, la CEDEAO et l’Organisation de la coopération islamique (OCI), ainsi que des puissances internationales telles que les États-Unis et la France, ont exigé que Bazoum soit libéré et réintégré à la tête de l’État.
La semaine dernière, les chefs militaires du Niger ont déclaré avoir déjoué une tentative de Bazoum d’échapper à leur garde à vue, mais ses avocats ont nié cette affirmation.