La France commémore ce jour l’abolition de l’esclavage. Il faut se féliciter qu’un tel choix fût décidé dans le pays qui s’est souvent déclaré « pays des droits de l’homme ». Et qui, avec l’esclavage et la colonisation a longtemps foulé au pied les principes qu’il proclamait urbi et orbi.
C’est ainsi qu’il y a eu plusieurs abolitions de l’esclavage et par la France et par les puissances occidentales. En réalité c’est lorsque ce système d’exploitation et de production «économique n’était plus vraiment efficace qu’il a été abandonné ». Même si aujourd’hui encore subsiste l’esclavage dans de nombreux pays sous diverses formes.
Le problème n’est pas seulement moral ou éthique ; il est d’abord et avant tout économique.
Du point de vue historique, il ne faut pas « cacher la poussière sous le tapis ». L’esclavage a fait des torts irréparables à l’Afrique et d’autres localités du monde. Il a dépeuplé l’Afrique et hypothéqué son développement pendant des siècles.
Il est la pire des catastrophes qui s’est abattue sur le continent et ses séquelles ont encore, aujourd’hui des impacts sur le continent. Il en est de même aux USA et dans certains pays arabes. Le racisme qui prospère dans le monde et dont les Noirs sont les principales victimes a une de ses sources dans ce passé esclavagiste qui ne passe pas vraiment.
Quand on traite Mme Taubira de « singe », quand on crie des cris de singe contre les joueurs noirs sur les terrains de football européens, quand on discrimine tous azimuts contre les Noirs…
Il n’est donc pas question d’oublier et d’effacer la mémoire. NON ! Il faut éduquer les jeunes et refuser la banalisation d’un événement terrifiant qui a souillé l’humanité toute rentière.
L’esclavage est le crime contre l’humanité par excellence et il continue d’exister sur terre. Il est la face hideuse de l’être humain qui est aussi un animal capable des pires actes de barbarie.
Commémorer l’abolition de l’esclavage, oui. Mais continuer aussi le combat pour le respect des droits de l’Homme. Tous les droits de l’Homme !