Le temps des aides allouées à l’Afrique est révolu. La majorité des dirigeants du continent en sont conscients et sont désormais en quête d’investissements directs dans leurs pays respectifs à la place des aides saisonnières qui n’ont jamais permis à l’Afrique de s’émanciper. Présents, les 12 et 13 juin dernier à Berlin à l’occasion de la conférence internationale sur « la mobilisation des investissements en Afrique auprès des pays industrialisés », neuf chefs d’Etats africains ont plaidé en faveur des investissements plutôt que des aides.

Dans ce sens, les intervenants africains ont souligné l’importance de la mise en place d’un nouveau partenariat destiné à accompagner le développement des différents pays. Selon les présidents africains, cette procédure est la seule à même de faire face à certains défis communs, notamment la migration et le terrorisme.

Initié par l’Allemagne dans le cadre de sa présidence du groupe des 20 pays les plus industrialisés du monde (G20), cet évènement intervient moins d’un mois avant la tenue du sommet du G20. À la tête d’un large programme visant la mobilisation de la communauté internationale en faveur du développement de l’Afrique à travers le programme «Compact with Africa» visant une dizaine de pays du continent, l’Allemagne a souhaité donc donner la parole aux africains pour formuler leurs besoins.

C’est dans cette logique que le Chef d’Etat guinéen et président de l’Union Africaine, Alpha Condé a souligné que « cette conférence est une opportunité pour mieux identifier les mesures adéquates et surmonter ainsi les obstacles à une croissance économique durable et de créer des flux d’investissements plus importants et plus stables». Un avis partagé par les autres chefs d’Etats participants.

Pour rappel, la majorité des participants à cette conférence intitulée «Partenariat G20 Afrique, investir dans un avenir en commun» étaient issus des pays d’Afrique de l’Ouest. Il s’agit du président ivoirien Alassane Ouattara, tunisien, Béji Caid Essebsi, nigérien, Mahamadou Issoufou, rwandais, Paul Kagamé, sénégalais, Macky Sall, ghanéen Nana Akufo-Addo, égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et malien, Ibrahim Boubacar Keïta ainsi que le guinéen, Alpha Condé.